Histoire du Karate

Fontanil Karate Motobu-Ryu (FKMR)

  • Histoire du Karaté

–Tout d’abord, on peut dire que les origines de l’art du combat remontent à l’origine de l’homme sur terre, où il a dû apprendre à se défendre contre ses ennemis naturels. Chaque civilisation a su développer un art de défense qui lui est propre en fonction de ses besoins. L’art du combat évoluait de différentes manières en fonction de la situation géographique (pays chauds ou froids, régions montagneuses ou vastes plaines, habitants du nord ou du sud…), de leur évolution culturelle (tradition, croyance, religion, mode de vie…), des connaissances (instruction, savoir, savoir-faire, technique, science…) …

–« Karate » signifie littéralement « main vide », le terme correct est « Karatedo », c’est-à-dire « voie de la main vide ». « Kara » = vide, « Te » = main, « Do » = voie.

–L’origine de cet art vient d’Okinawa (corde posée sur l’océan), l’une des îles des Ryükyü qui forment l’archipel entre le Japon et la Chine. Du fait de cette position géographique, les cultures japonaises et chinoises se rencontrèrent et se mélangèrent.

–Sur l’île d’Okinawa, les habitants l’appelaient « Tode », ce qui veut dire : « To » = venu de chine et « De » = technique de main, c’est-à-dire « technique de main venant de chine ». Bien sûr plus tard cet art fût exporté au Japon où il prit le nom de « Karate ».

–En 1906 l’île d’Okinawa fût envahie par les japonais. Pour éviter l’insurrection, le roi fût pris en otage et emmené au Japon. Une force de police fût mise rapidement en place dans la capitale de Naha. Le but était de contrôler les affaires internes du pays.

–Ils bannirent la classe militaire et confisquèrent toutes les armes. Les japonais étaient convaincus que sans leurs armes, les insulaires de l’archipel des Ryükyü ne pourraient jamais se révoltés. C’était sans tenir compte de l’héritage ancestral qui s’est fait à travers les âges entre la Chine et l’île d’Okinawa ou les styles et les méthodes de défense s’étaient mélangés avec les arts martiaux de ces indigènes.

–Ces arts non armés étaient connus sous le nom de « T’ang ou Te (c’est-à-dire main) d’Okinawa ».

–Les insulaires, après avoir consulté le moine des montagnes (le sage), se mirent à endurcir certaines parties de leurs corps en frappant contre des coussins de paille ou du sable mouillé. Ensuite frappant contre des choses de plus en plus dures (arbres, cailloux, …) pour finalement former des cales énormes sur diverses parties de leurs corps et faire de leurs membres des armes redoutables.

–L’armure des soldats japonais et même des Samouraïs était faite de bambou laqué et de lanière de cuir. Lorsque les Okinawans décidèrent que le moment était venu de se venger, leurs doigts endurcis pénétrèrent facilement les armures et tuèrent instantanément leurs oppresseurs.

–Les japonais envoyèrent des troupes à cheval pour écraser la révolte, les insulaires inventèrent des coups de pieds mortels qu’ils exécutaient en sautant en l’air.

–Les fermiers jouèrent un rôle important dans cette révolte en transformant leurs instruments aratoires en armes mortelles. La poignée d’un moulin à riz appelé « Tonfa » était utilisée pour contrer les coups de sabres, la faucille à couper le riz appelé « Kama » faisait une excellente arme qui pouvait se mesurer aux lances et aux sabres.

–C’est cette transformation des outils agricoles locaux qui a donné naissance aux arts martiaux du « Kobudo », c’est-à-dire l’étude des armes d’Okinawa.

–Il a fallu attendre 1912 pour que les japonais connaissent le Karate. Une démonstration a été faite à Tokyo en 1921 et a été adopté dans les universités comme étant une école de vie.

–Les grands maîtres fûts dans l’ordre :

  • Gihin Funakoshi qui a développé le style → Shotokan
  • Chojun Miyagi qui a développé le style → Goju-Ryu
  • Kenwa Mabuni qui a développé le style → Shito-Ryu
  • Les styles : Wado-Ryu, Shotokaï, Kyokushinkaï et Shukokaï sont des styles dérivés.
  • 15 styles sont originaires du Japon et sont les plus pratiqués dans le monde.

–Il existe un paradoxe. En effet, au début l’élève a peut-être choisi le Karate parce qu’il représente un moyen d’autodéfense efficace. Mais par la suite, dû à un entraînement dur et de la bataille qui se déroule en lui-même entre l’esprit et le corps, celui-ci commence à ressentir une paix intérieure et un sentiment de calme. Quand il a gagné ce combat avec lui-même, il n’a plus besoin de prouver qu’il sait se battre et préfèrera s’éloigner lors d’une situation conflictuelle.

–Par contre si le conflit le poursuit, il sera alors capable de se défendre avec une efficacité qui peut être meurtrière si le besoin sens fait sentir.

–Les coups assénés en Karate se donnent avec les mains, les pieds, la tête, les coudes, les genoux…, toutes les parties du corps peuvent se transformer et devenir une arme de défense ou d’attaque.